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Description

L’aigle modèle 1804 est d’une fabrication très soignée, entièrement en cuivre fondu avec reprise au ciseau. Poids total de l’aigle 1,8 kg.
La tête est placée horizontalement, le bec allongé entrouvre montrant nettement la langue disposée sur la partie inférieure. Les ailes sont très écartées à leurs extrémités (hauteur à l’avant 203 mm, hauteur à l’arrière de l’extrémité de la queue à la tête environ 220 mm, largeur 250 mm, poids 1,30 kg). En dessous de la serre de gauche est estampé le marquage «DLVI», sous la serre de droite est frappée la lettre «A». Cette aigle est fabriquée en deux parties : la face et le dos (la serre de gauche comprise), ajustées et soudées entre-elles, la serre de droite est indépendante.

Le fuseau de Jupiter est placé légèrement de biais sans foudres comme sur les aigles du Second Empire modèle 1854 (longueur 140 mm, diamètre maximum 42 mm, diamètre minimum environ 24 mm au centre, poids 0,10 kg). Le fuseau porte en dessous le marquage «DLVI» suivi de la lettre «A».

Le socle en forme de caisson est rectangulaire (hauteur 43 mm, longueur minimum 100 mm, longueur maximum 115 mm, largeur minimum 43/44 mm, largeur maximum 61 mm). Le plateau est frappé, sur le dessus, du marquage «DLVI» et de la lettre «A». La face et le revers du caisson sont chacun percé de quatre trous destinés à recevoir les chiffres identifiant le numéro du régiment. Il est probable que ce numéro ait été le 23, 27 ou 29, mais cela n’est pas certain.

Le caisson est fermé dans sa partie basse par un plateau (longueur 102 mm, largeur 45 mm, épaisseur environ 2 mm). Cette plaque porte le même marquage que le caisson : «DLVI» et de la lettre «A», sur sa partie supérieure.

Une douille est fixée à l’intérieur du caisson, elle reçoit la hampe en bois (diamètre 31 mm, hauteur 42 mm). Normalement, dans son état original, la douille mesure environ 9 cm à 10 cm ; sur l’aigle présentée, la douille a été coupée, seule la partie fixée à l’intérieur du caisson a été conservée. Cette douille porte le marquage de la lettre « A », le reste du marquage « DLVI » n’est pas visible. Poids du caisson, avec la plaque inférieure et la partie de la douille restante, 0,40 kg.

Très bon état de conservation général. Quelques imperfections au niveau des soudures lors de l’ajustage des parties avant et arrière de l’aigle, sont à signaler, toutefois ces imperfections sont toujours présentes sur les aigles originales. La dorure est en partie présente sur l’aigle et le fuseau, des traces de dorure sont visibles sur le caisson, principalement sur la partie supérieure. Douille coupée.

France.

Premier Empire.

Historique

Le 18 mai 1804, le Sénat Français proclame le général Bonaparte Empereur des Français, c’est le Conseil d’État qui est chargé de travailler à la création d’un emblème pour le nouveau régime. Napoléon adopte l’aigle aux ailes déployées, c’est le célèbre peintre Isabey qui est chargé de dessiner cette aigle.
Le 27 juillet 1804, au Quartier Général de Pont-de-Briques, l’Empereur décide que cette aigle en bronze doré sera désormais placée au sommet de la hampe des nouveaux drapeaux et étendards. Désormais c’est l’aigle qui constitue l’essentiel du drapeau, contrairement à l’Ancienne Monarchie ou à la Révolution, époques durant lesquelles la hampe ou la pique n’a pas d’importance par rapport à la « soie ». L’Empereur, lui-même, donne à ses enseignes le nom « d’aigles ».
Les aigles sont remises personnellement par l’Empereur, la distribution la plus célèbre est celle du 14 frimaire an 13 au Champ-de-Mars, le 5 décembre 1804 ; une autre, très solennelle, est celle des Cent-Jours, le 1er juin 1815. Pendant le règne de Napoléon, l’Empereur remet d’autres aigles à l’occasion de parades militaires dans la cour du château des Tuileries.

Auteur

Bertrand Malvaux

Expert CNES

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