Casque de la Gendarmerie des Voyages, Chasses et Résidences du Roi, modèle 1814, modifié 1820-1830
Bombe en fer poli selon le règlement, toutefois ayant eu la chance d’avoir en main treize exemplaires des quatorze ou quinze casques parvenus jusqu’à nous, j’ai pu constater qu’elle est en réalité en cuivre plaqué d’argent, haute de 10,5 cm, avec un petit rebord dans le bas formant une gouttière de 5 mm de largeur. Turban en peau de vache recouverte de peau de tigre ou de panthère, mesurant 10 cm de haut à l’avant et environ 8 cm sur les côtés ; il est attaché à la bombe par cinq agrafes en laiton. Plaque frontale en laiton estampé des armes de France entourées d’une palme de chaque côté ; elle est fixée à la bombe au moyen d’une vis de chaque côté. Cette plaque est postérieure comme sur la très grande majorité des casques qui ont survécu à la Révolution de 1830. Bandeau frontal en laiton modèle 1820, estampé de feuillages, de palmes et de l’inscription « GENDARMERIE D’ÉLITE », hauteur 2,8 cm ; il est fixé au niveau des rosaces, par une agrafe en laiton. Visière en peau de vache recouverte de peau de tigre ou de panthère, l’intérieur est ciré marron, elle est cerclée par un jonc de laiton replié à cheval sur le bord extérieur sur une largeur apparente de 0,6 cm, fixé par un rivet en laiton aux deux extrémités et deux petits clous en laiton. Elle forme une pointe à l’avant, d’environ 7 cm de large, la visière est cousue au bas de la bombe. Couvre-nuque en peau de vache recouverte pareillement au turban et à la visière, cerclé comme la visière, sa largeur est de 4,5 cm, il est cousu à la base de la bombe. Jugulaires en laiton postérieures, les deux mentonnières étant reliées à la bombe par une rosace. Rosace de forme ronde timbrée d’une tête de lion en relief, encadrée d’une moulure dont le bord extérieur est replié et serti à l’intérieur. Mentonnière en cuir, recouverte de dix-sept écailles mobiles diminuant progressivement, découpées successivement en quatre et trois festons. Cimier en laiton estampé terminé en pointe, ayant 14 cm de hauteur à sa partie la plus élevée et 8 cm au milieu, il est formé de trois parties : un masque et deux ailerons. Chaque aileron est estampé sur un fond d’azur d’un cor de chasse (7,5 cm de diamètre) au milieu duquel sont un croissant et un serpent entrelaçant une branche de chêne ; le bord supérieur est rabattu à l’intérieur. Les ailerons sont soudés au masque et reliés entre eux par deux larges barrettes métalliques qui soutiennent la crinière. Le masque est ornementé, dans le bas, d’une grande palme et, dans le haut, d’une tête de Méduse en cuivre fondu et ciselé, rapportée et maintenue au cimier par deux vis (hauteur : 6 cm, largeur : 6,5 cm) ; dans sa partie supérieure, le masque mesure 2,5 mm de large. Le bas du cimier est replié vers l’extérieur, pressé à la bombe par quatre vis en laiton à tête conique (par aileron), et une du bas du masque, maintenues en dedans de la bombe par des petits écrous carrés en laiton. Chenille en crin teint en noir, sa longueur est d’environ 70 cm ; à l’avant, son diamètre est d’environ 15 cm et 6 cm ; à l’arrière, elle occupe tout le dessus du cimier en redescendant jusqu’au couvre-nuque, où elle se termine en queue flottante d’environ 50 cm de long. Elle est montée sur une armature en fer. Coiffe identique aux coiffes du Premier Empire, composée de deux bandeaux droits : un en cuir brun. Porte-plumet en laiton dont la partie tubulaire est à section carrée légèrement décroissante vers le bas, il mesure 4,5 cm de haut. Fixé au côté gauche du turban, en avant de la tête de lion, est maintenu au turban par une vis (manquante) dans le haut et un fil de laiton dans le bas.
Poids total environ 1 kg 600, hauteur totale : 42 cm.
France.
Restauration.
Bon état, plaque frontale et jugulaires postérieures, turban d’origine, peau de panthère ayant perdu sa fourrure, bandeau en soie de la coiffe intérieure manquant.
Crédits photos : Christophe Ropars.
Collection privée
Expert CNES