Ondine

terre cuite
signée : A CARRIER BELLEUSE
H. : 72 cm

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
S. Lami, Les sculpteurs de l’école française du dix-neuvième siècle, vol. 2, Paris, 1914, p. 283 ;
J. Hargrove, The Life and Work of Albert Ernest Carrier-Belleuse, New York, 1977, pp. vi, 47-48, ill. 10 ;
J. Hargrove, G. Grandjean, CarrierBelleuse : le maître de Rodin, cat. exp. Palais de Compiègne, Paris, 2014, pp. 36-37, 183, CAT. 16.

Les artistes du XIXe siècle manifestent un vif intérêt pour le thème des ondines, naïades des rivières et des fontaines. En témoigne le conte Ondine de Friedrich de La Motte-Fouqué (1814) adapté en opéra par Ernst Theodor Amadeus Hoffmann. De même, le poème d’Aloysius Bertrand (1842) sera bien plus tard mis en musique par Maurice Ravel (1908). CarrierBelleuse s’empare à son tour de ce thème mythologique et en offre une interprétation toute en sensualité dans laquelle les courbes végétales viennent épouser celles du corps féminin.
En 1762, Étienne Maurice Falconet crée une Baigneuse aux roseaux pour la Manufacture de Sèvres dont il dirige les ateliers de sculptures (cf. M.-N. Pinot de Villechenon, Falconet à Sèvres 1757-1766, cat. exp. musée national de la Céramique, Sèvres, 2001, pp. 168-169). Il est vraisemblable que Carrier-Belleuse, qui occupera un siècle plus tard les mêmes fonctions, se soit inspiré de Falconet pour sa composition dont il expose un marbre au Salon de 1864 (n° 2536).
Une terre cuite du même modèle a figuré dans la vente après décès de Carrier-Belleuse (Hôtel Drouot, Paris, 19-23 décembre 1887, lot 92)

Jean-François Bourriaud
Expert CNES
Verrerie Art-Nouveau et Sculpture XIXe – XXe
Galerie Tourbillon
15, rue Drouot
75009 Paris