Zwiener et Linke au Musée Medeiros e Almeida

Remerciements à :

Maria Mayer, Directrice du musée Medeiros e Almeida, pour ses photos et son enthousiasme.

Christophe Leschevin, expert CNES, pour ses conseils avisés.

Marie-Liesse Blanchet pour sa collaboration

Marc Tastet, Expert CNES, Meubles et sièges XVIIIe - XIXe

Remerciements à :

Maria Mayer, Directrice du musée Medeiros e Almeida, pour ses photos et son enthousiasme.

Christophe Leschevin, expert CNES, pour ses conseils avisés.

Marie-Liesse Blanchet pour sa collaboration

Marc Tastet, Expert CNES, Mobilier & Objets d'Art XVIIIe - XIXe

La CNES et la Fondation Medeiros e Almeida sont partenaires. Ceci dans le but d’ouvrir les collections du musée de la Fondation aux membres de notre Chambre d’experts mais aussi que ces mêmes membres puissent proposer leurs savoirs dans certains domaines où les attributions des meubles et objets de la collection auraient besoin d’être confortées.

Une opération de communication est prévue pour amplifier la renommée des deux parties.

L’exposition virtuelle que nous vous présentons en est le premier maillon. Il s’agit de présenter une sélection d’œuvres choisies conservées au sein d’un seul et même espace géographique, le musée Medeiros et Almeida.

Le musée Medeiros e Almeida à Lisbonne est un musée privé.

La collection de meubles, de tableaux, d’objets d’art, céramiques, bijoux et d’horlogerie provient de la passion d’un seul homme, António de Medeiros e Almeida (1895-1986).

La CNES et la Fondation Medeiros e Almeida sont partenaires. Ceci dans le but d’ouvrir les collections du musée de la Fondation aux membres de notre Chambre d’experts mais aussi que ces mêmes membres puissent proposer leurs savoirs dans certains domaines où les attributions des meubles et objets de la collection auraient besoin d’être confortées.

Une opération de communication est prévue pour amplifier la renommée des deux parties.

L’exposition virtuelle que nous vous présentons en est le premier maillon. Il s’agit de présenter une sélection d’œuvres choisies conservées au sein d’un seul et même espace géographique, le musée Medeiros et Almeida.

Le musée Medeiros e Almeida à Lisbonne est un musée privé.

La collection de meubles, de tableaux, d’objets d’art, céramiques, bijoux et d’horlogerie provient de la passion d’un seul homme, António de Medeiros e Almeida (1895-1986).

António de Medeiros e Almeida (1895-1986)

Cet homme d’affaires, collectionneur et philanthrope né à Lisbonne, fut le premier à importer des voitures anglaises Morris, au Portugal, puis il créa les premières lignes aériennes portugaises et investit dans de nombreuses autres industries.

Entre 1920 et 1986, il constitua une collection d’arts décoratifs, notamment d’horlogerie et de céramique de Chine.

La collection, très éclectique, a été achetée aussi bien au Portugal que sur les grandes places européennes : des objets rares, curieux, parfois discrets, parfois spectaculaires, mais des objets qui correspondaient à son goût et à la décoration de son intérieur à Lisbonne.

Cette collection est exposée telle qu’il l’a toujours voulue, dans sa propre maison d’habitation, dont il a fait don à son pays en 1972. Ainsi la visite se fait tout au long des pièces aménagées telles que lui et sa femme Margarida y vivaient au quotidien. Le musée regroupe 9.000 objets dont 2.000 sont exposés.

Cet homme d’affaires, collectionneur et philanthrope né à Lisbonne, fut le premier à importer des voitures anglaises Morris, au Portugal, puis il créa les premières lignes aériennes portugaises et investit dans de nombreuses autres industries.

Entre 1920 et 1986, il constitua une collection d’arts décoratifs, notamment d’horlogerie et de céramique de Chine.

La collection, très éclectique, a été achetée aussi bien au Portugal que sur les grandes places européennes : des objets rares, curieux, parfois discrets, parfois spectaculaires, mais des objets qui correspondaient à son goût et à la décoration de son intérieur à Lisbonne.

Cette collection est exposée telle qu’il l’a toujours voulue, dans sa propre maison d’habitation, dont il a fait don à son pays en 1972. Ainsi la visite se fait tout au long des pièces aménagées telles que lui et sa femme Margarida y vivaient au quotidien. Le musée regroupe 9.000 objets dont 2.000 sont exposés.

Commode « aux Guerriers », dite de Chantilly

Les ébénistes français de la fin du XIXème siècle

Héritiers des marchands merciers et des ébénistes du XVIIIème et du début du XIXème, plusieurs ateliers parisiens ont maintenu une tradition de grande ébénisterie. Certes en puisant dans le passé et interprétant les maîtres anciens, parfois « à la manière de.. » mais en respectant la qualité des matériaux employés et choisisssant les meilleurs artisans, bronziers, monteurs en bronze, peintres ou décorateurs .

On peut citer Bellangé, Beurdeley, Dasson, Diehl, Fourdinois, Linke, Sormani, etc.

Les expositions universelles de l’époque leur ont donné l’occasion de présenter leurs productions et ainsi de mettre en valeur leurs meilleures pièces et de conquérir une large clientèle internationale.

Console à quatre pieds cambrés en bois de violette

Joseph-Emmanuel Zwiener

Joseph-Emmanuel Zwiener, ébéniste d’origine allemande, naît en 1849. Il s’installe à Paris vers 1875 et exerce au 12, rue de la Roquette, en plein cœur du Faubourg Saint-Antoine, quartier historique de l’ébénisterie, de 1880 à 1895. Ses ateliers, très importants, réalisent une grande quantité de meubles. Il copia pratiquement tous les styles de l’Ancien Régime, du Boulle au Louis XVI, en passant par le célèbre bureau de Louis XV par Oeben et Riesener. A l’Exposition Universelle de 1889 où il obtint la médaille d’or, le jury tint ces propos : « Dès ses débuts à une Exposition Universelle, [il] s’est mis au premier rang par la richesse, la hardiesse et le fini de ses meubles incrustés de bronze et fort habilement marquetés ».

Zwiener revient aux sources et interrompt sa période parisienne lorsqu’en 1895 il est appelé par l’empereur Guillaume II pour meubler le château de Sanssouci à Berlin. Il présente ses créations à l’Exposition Universelle de 1900 au sein du pavillon allemand. L’historiographie actuelle ne nous fournit pas davantage d’éléments concernant la biographie de l’artiste qui semble quelque peu oublié, en attendant des recherches plus approfondies permettant de le remettre à l’honneur.

Bureau plat-cartonnier à pieds cambrés en bois de violette

Piano demi-queue, Maison Erard, Paris, n° 77836

François Linke

Cabinet de Mars et Vénus, Exposition Universelle 1900

Cabinet de Mars et Vénus, Exposition Universelle 1900

Né à Pankraz (en actuelle Autriche) en Bohême le 15 juin 1855, François Linke fut un autre grand ébéniste de la fin du XIXe siècle – début XXe. Il fait les débuts de son apprentissage à 13 ans puis effectue un tour d’Autriche à 17 ans avant de s’établir à Vienne durant 2 ans. En 1875, il part s’installer à Paris et se marie en 1881. Il fonde un atelier au 170 rue du Faubourg Saint-Antoine qui vers 1900 comptait 90 employés. Linke, avec la collaboration de Léon Messagé, conçoit des meubles inspirés d’un style rocaille très outré, qu’il surchargeait de bronzes. Ses pièces les plus extravagantes associent le style Louis XV au style Art Nouveau. Toutes ses pièces sont d’une grande qualité d’exécution et il était certainement l’ébéniste parisien le plus en vue de l’époque.

Il participe en 1900 à l’Exposition Universelle où il remporte la médaille d’or pour un bureau en bois de violette et bronzes d’un style Louis XV extravagant. Il obtient rapidement une réputation mondiale et expose dans des salons internationaux dont l’Exposition Universelle de Saint-Louis en 1904 puis de Liège en 1905. Face au succès, il ouvre après 1900 une succursale au 26, place Vendôme et publie un catalogue illustré avec quelques vues des ensembles mobiliers présentés dans ces nouveaux salons. Il est nommé officier de l’instruction publique en 1904 puis décoré de la croix de la Légion d’Honneur en 1906.

Grand Régulateur, Exposition Universelle 1900

Zwiener et Linke, deux ébénistes de la fin du XIXe siècle

Joseph-Emmanuel Zwiener (1849- 1925) et François Linke (1855-1946), respectivement nés sous la IIe République et sous le Second Empire, dans une période où la France est instable politiquement et voit se succéder de nombreux régimes, sont deux grands ébénistes ayant copié et revisité les meubles du XVIIIe siècle, âge d’or du mobilier français.

Le premier obtient la médaille d’or à l’Exposition Universelle de 1889 tandis que le second obtient la même récompense à l’Exposition de 1900.

Tous deux connurent un grand succès à la fin du XIXe siècle, siècle de l’éclectisme et de l’historicisme alors même que les prémices de l’Art Nouveau se firent sentir dès le milieu des années 1880 en Europe.

Tous deux ont en commun une grande qualité d’exécution de leur mobilier ainsi qu’un usage important du bronze. Leurs styles peuvent être rapprochés, Linke s’est d’ailleurs très probablement formé chez Zwiener à Paris à la fin des années 1870.

Nous vous recommandons vivement le musée Medeiros et Almeida lors de votre visite de Lisbonne.

Ce musée, qui est l’ancienne maison d’Antonio et Margarida de Medeiros, présente des collections exceptionnelles de mobilier, d’argenterie, d’horlogerie mais aussi de céramiques et d’éventails.

Ouvert du lundi au samedi de 10h à 17h.

Plus d’informations sur le site : https://www.casa-museumedeirosealmeida.pt